British Open Gemona - Manches 5, 6 et conclusion

06 et 07 juin 2014

Après 3 jours de plaine, les conditions météo permettent (enfin) de lancer deux courses au but en montagne. Une première de 102km, la seconde de 75km. Les 2 manches ont en commun de terminer le parcours par de la plaine, sinon « c’est trop facile » dixit nos amis anglais.

Je retrouve des secteurs de vol que je connais bien, cheminement, appuis dynamiques, transitions, venturis et thermiques velus. J’accélère fort pour rester en visu du groupe de tête, je suis en pleine confiance sous ma M6, pas de soucis je peux m’exprimer.

Je ne boucle pas la manche de 102km, posé dans les derniers 20km de plaine sous le voile de cirrus. Aucun regret, la plupart des compétiteurs posent avec moi après un beau vol. Et pour la première fois j’ai pris les devants en emmenant un groupe de 6 voiles dans mon option (option qui finalement pose tout le monde ;-) ).

Je boucle la dernière manche de 75km en 2h28 et plus de 30kmh de moyenne en 32eme position. Beau vol encore une fois, engagé par endroits. L’organisation n’a pas hésité à nous envoyer dans des vallées imposables et difficiles d’accès, ce qui a valu à plusieurs pilotes de rentrer le soir en hélico. J’ai assuré la manche, toujours en visu du groupe de tête. Je perds un peu de temps pour bétonner la rentrée au goal dans les 10 derniers kilomètres de plaine, mais prendre le risque de ne pas boucler la dernière manche n’était pas une option.

La soirée de remise des prix a lieu le soir même, une belle soirée pour une belle semaine qui nous a permis de lancer tous les jours des manches intéressantes et variées. Je termine 54eme de cette compétition, résultat qui est en accord avec mon niveau actuel. Pas de regret, pas non plus de quoi pavoiser.

Je cumule 17 heures de vol et 300km parcourus en 5 manches validées, dont 180km de plaine. Au niveau du bilan, pour faire simple, il y aura un avant et un après ce british open. C’est sans aucun doute une étape importante dans mon parcours, comme peuvent l’être un premier vol en autonomie, un premier cross ou un premier 100km.

J’ai un peu l’impression de redécouvrir le parapente en ce moment. Ce sont des schémas préétablis qui sautent et des verrous qui se débloquent d’un coup. J’ai pu constater la différence entre mon niveau et celui des meilleurs, une différence énorme, du même ordre qu’entre moi et quelqu’un qui n’a jamais touché à un parapente de sa vie. C’est peut-être ce constat qui m’apporte le plus aujourd’hui, comprendre que je suis encore tout petit permet d’envisager l’avenir en très grand.

Le petit mot de la fin pour remercier mes amis français qui ont consommé du temps de travail pour me suivre et m’encourager. C’est bon pour le moral surtout après un tas dans la plaine de Gemona.

Prochaine étape, les championnats de France en septembre. D’ici là, voler.

Ci-dessous les 6 manches en vidéo.

British Open Gemona - Manches 3 et 4

04 et 05 juin 2014

Chapitre 2 : La plaine c'est l'enfer 

Manches 3 et 4 : deux manches de pure plaine, la première de 65km lancée tôt, la seconde de 42km lancée tard, des conditions météo différentes et une majorité de pilotes au goal à chaque fois. Je boucle la première dans les derniers à plus d’ 1h30 des leaders, je pose au bout de 30km dans la seconde. Pour moi le dénominateur commun des deux manches c’est la galère, voir l’enfer par moments. J’ai découvert la plaine en conservant mes réflexes de montagneux et je l’ai payé cher. Autant dire qu’après ces deux dernières manches je me retrouve au fond du classement général et que le moindre hectare de plat me donne maintenant des crises d’angoisses (bon ok là j’exagère).

Cela dit on progresse en faisant des erreurs non ? En attendant de progresser je me base sur ma petite expérience et sur les dires de mes amis compétiteurs pour rédiger les 4 commandements tactiques qui m’ont manqués dans ces manches de plaine.

Règle n° 1 : A 500 mètres derrière le groupe, tu ne fais pas partie du groupe. A 100 mètres sous le groupe, tu ne fais pas partie du groupe non plus. 
Probablement le réflexe alpin qui m’a le plus affecté pour ces 2 manches. Dans ma montagne les cycles sont longs et réguliers. Tu peux arriver 3 minutes et 200 mètres sous une grappe qui monte, il y a de fortes chances de toucher la même colonne ascendante. Ici, dans la plaine de Gemona, c’est le contraire. Arriver 15 secondes derrière une voile qui monte et la probabilité de se retrouver hors cycle est importante. Pas de colonne, uniquement des bulles. Avec un léger retard sur le groupe il vaut mieux le lâcher et partir sur sa propre option, quitte à former un nouveau groupe avec les retardataires.

Règle n° 2 : Le bas c’est le mal. 
Ce qui n’est pas forcément vrai en montagne. La plaine ici étant léchée par la brise, en bas tout est faible et désorganisé. Remonter après un point bas à 200m / sol peut prendre une éternité. Si en plus la branche est face à la brise le temps perdu est considérable. Un point bas dans la plaine de Gemona signifie souvent la fin de la course.

Règle n° 3 : Si tu veux aller vite, soit patient 
Cela m’est arrivé plusieurs fois lors de la seconde manche. Vouloir à tout prix suivre le groupe en négligeant un plein peut s’avérer être une option catastrophique. D’abord parce que d’après la règle 1, si tu es plus bas que le groupe tu ne fais plus partie du groupe. Ensuite parce que d’après la règle 2, le bas c’est le mal. Fais un plein au nuage et tu auras une masse d’air plus facilement exploitable, balisée, avec des lignes porteuses. Etre légèrement au-dessus d’un groupe assure de toucher les mêmes cycles que ce dernier. Conclusion, prendre 10 minutes pour faire le nuage peux te faire gagner une heure sur le parcours. Donc patience.

Règle n° 4 : Rien ne sert de partir à point, il faut courir. 
Ce n’est pas exclusif à la plaine, plutôt à la compétition en règle générale. On t’a expliqué que l’essentiel était de boucler ? Oublie. L’essentiel c’est de boucler vite. En termes de points, la différence entre le pilote qui boucle avec 1h de retard et le pilote qui ne boucle pas est faible. Bétonner la rentrée au goal alors que tu es déjà en retard est automatiquement perdant. Avec un gros retard sur les premiers la seule option payante est de prendre des risques pour remonter.

Heureusement, demain on joue dans la montagne !

British Open Gemona - Introduction et Manche 2

03 juin 2014

Chapitre 0 - Introduction

La manche d’hier a été annulée avant le start pour cause de grêle au déco et sur la zone d’attente. Les conditions étant correctes en direction de la mer, nous avons échangé la manche contre un vol de découverte du vol de plaine pour l’alpin que je suis.

Les conditions météo pour le reste de la semaine seront excellentes avec de belles manches lancées chaque jour. Pour vous donner une idée du site, le déco est face à la plaine, 60km de plat vers le sud jusqu’à l‘adriatique. Derrière le déco ce sont les avant-reliefs des Alpes Juliennes, de grandes crêtes Est-Ouest moyennant à 1500m. Un régime de brise sud balaye plaines et reliefs à partir de 12H. C’est notre terrain de jeu pendant 5 jours, uniquement en plaine pour les 3 premiers, mix plaine / montagne pour les 2 derniers. 

Nous aurons droit à une organisation de haut-niveau. Briefings clairs et précis, commission sécurité au top, recup efficace, bonne ambiance, zéro blessé (sans compter quelques entorses au déco), livetracker pour la sécurité, les résultats et accessoirement pour permettre aux amis français de suivre les manches en temps réel.

Chapitre 1 - La plaine, c’est facile

Aujourd’hui des orages aux reliefs sont prévus rapidement dans l’après-midi. C’est donc une course rapide de 46km en plaine qui est lancée.

J’aborde cette première manche complètement détendu avec pour seuls objectifs de voler en groupe, de rentrer au goal et de me faire plaisir. Je termine la manche à la 38eme position en 1h46, à 15 minutes des premiers, et une impression de facilité qui me rassure à tort pour la suite.

Pourtant en plaine je suis perdu, je ne vois pas comment anticiper les bonnes lignes et les zones favorables. A fond de barreau, l’aile tranche la masse d’air et rend sa lecture difficile.

Ce qui me sauve sur cette manche c’est le groupe. Le groupe de tête me porte sur la première partie de course avant de me distancer, suffisamment pour me permettre de ne pas les suivre sur une option galère. Je me retrouve malgré moi en tête à mi-course contraint d’attendre plusieurs minutes pour accrocher le premier groupe de poursuivants. Je me fais à nouveau distancer avant de rejoindre un second groupe pour la fin de course.

Finalement la plaine c’est facile, il suffit de miser sur le bon cheval et de ne pas le lâcher. Sauf que je ne le sais pas encore mais ce sera mon meilleur résultat de la semaine.

Compétition Sport Saint Hilaire - Manche 1

Samedi 24 mai 2014 

J’avoue, avec Manu on a quand même hésité quelques secondes à participer à la manche quand on a vu les premiers cum apparaître sur les versants Est de la chartreuse vers 7H30. Tous les indicateurs annonçaient une journée exceptionnellement favorable et les promesses ont été tenues.

Finalement je ne regrette pas du tout ma participation. La manche dessinée par le comité de pilote est longue (80km) mais facile, les cheminements à travers la Chartreuse et Belledonne sont évidents. C’est la manche parfaite pour permettre aux compétiteurs de profiter pleinement de la journée, ce qui s’est effectivement passé puisque 75 pilotes sur 95 font le goal.

Pour en revenir à la manche, c’est un temps mini qui est proposé. Choix surprenant compte tenu des conditions mais l’orga souhaite étaler les pilotes, ce qui se comprend tout à fait vu la configuration du site. Finalement le choix de l’heure du décollage sera le seul dilemme de la journée. Ne pas partir en début de fenêtre au risque de se retrouver trop tôt sur les faces Ouest de Belledonne, éviter de partir en fin de fenêtre pour être certain de boucler avant la fin de la manche.

Décollage vers 13H, je profite d’excellentes conditions et d’une masse d’air largement balisée sur la Chartreuse. Je pilote vite au barreau, bien sous ma voile, je rattrape progressivement la plupart des pilotes. Le rythme sur Belledonne est un peu plus lent et je m’accroche à un groupe de 5/6 voiles pour assurer la remontée au vent jusqu’à B4. Le plané final débute à B4, 20km de glide pour passer B5 et le goal.

Je termine 5eme avec 31kmh de moyenne sur le parcours, à 10 minutes des premiers.

(photo Rico)

(photo Rico)

(Photo Rico)

Compétition Sport Open des Bauges - Manche 2

Dimanche 18 mai 2014 

Des p’tis trous des p’tis trous encore des p’tis trous …

(photo Rovira Virginie)

Nouvelle journée nouvelle boulette, mais cette fois je n’ai pas attendu la fin de la course pour creuser mon trou. Après un start sur la Galoppaz et une traversée rapide des Bauges en direction du Roc des Bœufs, le petit groupe de tête dont je fais partie ne trouve rien sur le Julioz et vient s’enterrer au sud du Roc des Bœufs. Nous sommes 5 ou 6 voiles à survivre au ras des pâquerettes pendant que le peloton nous survole 1000 mètres au-dessus.

Je perds une bonne demi-heure à me sortir de cette galère avant de passer en mode poursuite. Soyons positifs, l’avantage de faire une erreur en début de manche c’est qu’il reste du temps pour rattraper le coup. Un pilote vient de faire secours au sud du Roc des Bœufs, tout va bien, l’hélico devra le sortir de là.

La seconde balise nous laisse plusieurs choix de cheminement. Je choisis le Margeriaz qui me semble plus rapide, même si au loin plusieurs groupes semblent en difficulté. Je vole vite et bas en choisissant des options risquées qui me permettent de rattraper plusieurs grappes. Finalement je valide la seconde balise puis le goal en 11eme position, pas si mal compte tenu du mauvais début de manche.

L’hélico arrive sur la zone de l’incident et la manche est stoppée à 15h05, soit 5 minutes après mon passage au goal. 14 pilotes bouclent avant l’arrêt de la manche.

D’excellentes conditions de vol, un terrain de jeu grandiose, la montée au déco en camion militaire, une organisation sans faille du 13eme BCA … Bref j’ai passé un excellent WE, un grand merci aux bénévoles.

De mon côté je découvre les joies de partir devant la fleur au fusil, renonçant au confort de la poursuite et sa masse d’air balisée. Mais puisque pour gagner une manche il faut passer la ligne en premier, il va bien falloir s’y coller.

(photo Rovira Virginie)

(photo Rovira Virginie)

Compétition Sport Open des Bauges - Manche 1

Samedi 17 mai 2014

Des p’tis trous des p’tis trous toujours des p’tis trous …

Je profite de ce beau WE de compétition au cœur des Bauges organisé par le 13eme BCA pour faire honneur à la chanson. Deux manches, deux trous de première classe, pour un résultat moyen mais une expérience intéressante, toujours bonne à prendre à 15 jours du British Open.

Samedi donc, une journée favorable malgré un nord assez marqué en altitude qui vient renforcer les brises des Bauges. La manche au but de 45km se déroule en zone protégée du nord excepté pour la dernière balise qui nous expose un peu plus.

Je prends un bon start et colle au groupe de tête pour les 2 premières balises. En accord avec mon objectif du WE, je cherche à me maintenir en tête de course quitte à prendre des risques. C’est finalement à 8km de l’arrivée que je passe à la caisse, au fond de mon trou au pied de l’Arclusaz, il me faudra 45 minutes pour en sortir et boucler le parcours en 37eme position après avoir mené pendant 35km.

Un peu désabusé, je découvre les joies et les difficultés de naviguer en tête de course. Demain est un autre jour (ou pas).

102 km depuis Planfait

Jeudi 24 avril 2014

Avec une balise au sud sur le pic de la Sauge et en allongeant bien au nord jusqu’à Torens-Glières, on peut donc dépasser les 100km depuis Planfait.
Attention à ne pas oublier d’avancer vite pour boucler avant la nuit.

Déclaration CFD ici

Compétition Sport les Saisies - Manche 2

Dimanche 13 avril 2014

Froid : 
Pour les heures d’attente au sommet de Bisanne dans un vent de Nord glacial, le temps que le ciel s’éclaircisse pour lancer une manche.

Humide :
Pour mes pieds qui me haïssent d’avoir pensé une fois de plus que des chaussures en toile dans la neige de printemps seraient une bonne idée.

Rapide :
Pour les 40km de la manche parcourus à bloc en 1h20, accéléré en appui sur les pentes du Cornillon et de Grand-Arc. Pour les 12km de glide final au barreau, pour les 30km/h de moyenne sur le parcours.

Content : 
Pour ma 6eme place en open et ma première place en catégorie sport. Pour le plaisir du vol, les sensations de glisse, ma confiance dans la machine. Pour l’impression de progresser à chaque manche.

Résultats ici

145 km depuis Saint-Hilaire

Vendredi 11 avril 2014

Les prévisions annoncent une excellente journée de vol, pas de vent et instabilité jusqu’au sol. Attention cependant au voile assez épais arrivant par le sud en fin d’après-midi. La journée est posée avec Manu et Romain pour un déco à Saint-Marcel … qui se transforme en déco à St-Hilaire, St-Marcel n’étant plus autorisé depuis la veille.

Le plan de vol est dans la tête et dans les GPS, balise au sud sur le St-Eynard, un point au nord des Bauges puis retour à Lumbin par Belledonne. La seule incertitude étant la position de la balise au nord, nous verrons bien en fonction des conditions.

11H50 : Nous décollons avec Manu. Il est déjà tard mais les conditions sont faibles, à peine de quoi se maintenir au relief. Je marsouine prudemment jusqu’au St-Eynard pendant que Manu marque une pause (une trèèèès longue pause) à Manival. Tellement longue que je le retrouve au même endroit au retour de St-Eynard.

13H : Les conditions commencent à s’installer et permettent de monter sans problème sur la dent de Crolles, malgré une petite inversion à percer entre 1100 et 1200m. La dent de Crolles c’est la bretelle d’accès à l’autoroute de la Chartreuse, tout droit jusqu’au Granier avec un petit coup d’œil dans le rétro pour surveiller les planeurs qui nous dépassent à mach 12.

14H : La première difficulté du vol c’est la transition Granier / Savoyarde. Le raccrochage sur la savoyarde et la remontée sur le Pic de la Sauge sont un peu longs et assez désagréables, efforts largement récompensés par le survol du Colombier à 2900m.

15H30 : Survol du Roc des Bœufs. Le voile qui arrive par le sud est menaçant et le chemin du retour va être long, je préfère ne pas tenter la traverser du lac pour optimiser mes chances de retour. Il y a du sud en altitude et de toute façon je n’arrive pas à dépasser 2000m au bout du Roc des Bœufs, je choisis de passer par le Margeriaz.

16H15 : Survol du Margeriaz par le bas, poussé par la brise nord des Bauges. Je croise (de très très loin) Manu satellisé sur le Colombier et qui fait demi-tour pour m’attraper sur pic de la Sauge.

16H30 : Le pic de la Sauge, dernière étape avant de quitter les Bauges. La transition vers Brame Farine est la partie la plus critique du vol. Assurer un gros plaf serait plutôt sympa mais je dois me contenter d’un tout petit 1900m avant de partir affronter les plaines du Grésivaudan.

17H00 : La plaine est porteuse et me permet de raccrocher Brame Farine plutôt confortablement. Je parviens à me hisser jusqu’à la ligne de crête et débute la longue glisse vers le sud, direction Lumbin. Je reçois un message de Manu qui quitte le pic de la Sauge à 1800m.

17H30 : Après un dernier appui je quitte les reliefs de Belledonne pour le plané final sur Lumbin. Je sais que je vais boucler. J’adore ce sport.

Déclaration CFD ici

Compétition Sport Montlambert

Dimanche 6 avril 2014 

La manche du jour est assez particulière : parcours libre sur axe. En gros il s'agit de faire la plus longue distance sur un axe reliant l'atterro de Montlambert et l'Ebaudiaz (Grand Arc), une quarantaine de km.

La fenêtre ouvre à 13h30 dans une brise déjà bien puissante. Au déco c'est le festival des pilotes arrachés, des voiles emmêlées et des maxi fermetures. J'arrive à décoller vers 14h à la faveur d'une place libre et d'un créneau un peu moins fort. Je souhaitais décoller le plus tôt possible, dommage.

Après un cheminement rapide jusqu'à l'Arclusaz et un modeste plaf à 1800m, je décide de passer sur Grand Arc pour aller chercher la balise de l'Ebaudiaz. L'aller fonctionne plutôt bien, le retour face à la brise est nettement plus compliqué. Impossible de monter pour passer par Chamoux, tant pis, je me jette dans les basses couches des faces Est de l'Arclusaz pour une branche face au vent inconfortable.

Malgré tout l'itinéraire fonctionne et me permet de boucler la distance max, comme une vingtaine d'autres pilotes. Mon temps est assez moyen (2h28) et me classe dixième de la manche.

Le job est fait mais manche zéro-plaisir, dommage.

Résultats ici

Compétition Élite Saint Hilaire – Manche 2

Dimanche 30 mars 2014

Malgré le changement d’heure (qui, au passage, annonce le vrai lancement de la saison), je suis frais, dispo et reposé ce matin, rassuré par ma performance de la veille, prêt à en découdre. La météo par contre n’est pas encore passée à l’heure d’été et nous accueille avec un épais voile masquant totalement le soleil.

Les prévisions annoncent une amélioration dans l’après-midi mais les ondes négatives se répandent rapidement parmi les compétiteurs. Une petite manche de 30km en temps mini est proposée, anticipant des conditions anémiques.

Le soleil émerge à partir de 13h et les premiers ouvreurs commencent à tenir en l’air. Le start en sortie de déco est ouvert à partir de 13h30. Je laisse une vingtaine de pilotes partir devant pour baliser la masse d’air et je décolle à 13h40.

Finalement les conditions sont bonnes, le cheminement en basses couches est évident et la manche se transforme en sprint de 30km. Je chemine entre 600 et 1000m souvent collé au caillou, pas un virage excepté pour le passage des balises. Je mets quand même le frein 2 ou 3 fois en fin de parcours pour reprendre un peu de hauteur et assurer une transition ou une balise en vallée.

Je boucle les 31km en 1h13 et 26km/h de vitesse moyenne ce qui me vaut une 35eme place. 20 minutes de plus que le premier, une éternité sur un parcours aussi court. Mon appréhension à accélérer en cheminement proche du sol ne me permet pas de faire mieux aujourd’hui. Au moins je sais sur quoi travailler pendant les prochaines semaines.

Mon seul objectif du WE était de ne pas être complètement à la ramasse. Avec une 26eme place sur 107 au général, l’objectif est atteint. Mais les places valent chers en élite et j’imagine qu’il faudra bosser dans beaucoup de domaines si je veux espérer de meilleurs classements à l’avenir.

Je termine par un petit mot de remerciement pour l’équipe de bénévoles du club St Hil’air qui ont été au top. J’ai passé un super WE.

Résultats ici

Compétition Élite Saint Hilaire – Manche 1

Samedi 29 mars 2014

Première compétition de l’année, première élite pour moi, premier vol sur le site de saint-hilaire, bref beaucoup de premières aujourd’hui.

La météo est plutôt clémente, soleil, instabilité, un peu de sud et léger voile se renforçant en fin d’après-midi (dixit les prévisions), ce qui pousse naturellement l’organisation à dessiner une belle course au but de 90km autour du Grésivaudan.

Je décolle vers 12h50 ce qui me laisse juste le temps de me placer correctement pour le start au niveau de la combe de Manival. Le voile, déjà bien présent, ne favorise pas la convection et a raison de plusieurs pilotes qui poseront avant la première balise. Pour les autres, c’est la guerre pour conserver les meilleurs espaces.

La première partie de course est très rapide, tout droit vers le St-Eynard pour une première balise au-dessus de Meylan puis cap au nord pour le lac de la Terrasse. Trente kilomètres de cheminement collé à la falaise, tout droit, accéléré. Ce n’est pas du tout mon point fort et je ne peux que constater l’écart qui se creuse progressivement avec le groupe de tête.

Arrivé à la mi-course les conditions se dégradent avec l’épaississement du voile de cirrus. Je parviens à basculer sur Brame Farine mais ne trouve pas le moyen de monter pour aller chercher la balise. Je patiente une heure en appui dynamique, espérant un retour du soleil. Finalement je lâche l’affaire et pose au pied de Brame Farine.

Personne ne boucle la manche. Les 6 meilleurs ont pu aller chercher la balise de Brame Farine et avancer un peu vers le sud avant de poser. Je termine à la 35eme place aux points distance et nous sommes une vingtaine à poser dans un mouchoir de poche.

Début de saison

Dimanche 23 février 2014

Nous étions un petit groupe de 6/7 pilotes dimanche dernier à Talloires pour une montée au déco à pied et une reprise en douceur après 6 mois d’hibernation.

Les conditions de vol sont top malgré le plaf limité à 1500m. Petite brise, léger Est en altitude, et thermiques nerveux (voir un peu énervés par endroit).

Je décolle vers 13h15 juste après Manu et juste avant la meute de quarante voiles qui restera devant le déco jusqu’à la fin de la journée.

On se tire la bourre pour un parcours ultra classique Lanfon, Forlcaz, Veyrier. On termine le circuit par un point au nord sur le Mont Baron sachant que le Parmelan est sous le nuage et que le retour à Talloires ne sera pas évident.

Finalement les 5km accélérés face au vent du retour ne sont pas un problème pour la M6 et je pose à Talloires après 1h40 de vol.
Manu qui m’a suivi avec 15 minutes de retard a moins de chance et pose au retour à Bluffy.

On retrouve tout le monde et go fêter le début de la saison au bar de l’atterro.

Super feeling pour ce premier mini cross en Mantra. Je confirme les atouts que j’avais commencé à percevoir sur le Salève : Une excellente glisse accélérée au premier barreau, une impressionnante solidité dans la turbulence et surtout une remarquable précision en virage.

Premier vol en M6

Premier vol en M6 hier au Salève, 30 minutes en conditions thermiques pour faire connaissance.

Pour le moment tout va bien, gonflage très simple, bonne glisse, solide en turbulence, l’accélérateur est souple, le pilotage aux C est efficace. Et le must c’est le virage, précis et très peu physique. Aucun soucis en basses vitesses pour la repose au déco. J’ai hâte de la pousser en cross.

Par contre elle est un peu casse-tête à replier avec ses renforts d’extrado qui parcourent toute la corde. On n’a pas envie de la plier trop serré. Le coussinet fourni permet de maîtriser le rayon de courbure des joncs lors du pliage, mais j’ai du mal à le ranger dans l’impress 3 pour le vol. Bref quelques petits détails à régler.

Pure en vente

Je vends ma Pure (Air Design) achetée en juin 2012.
Taille SM (80 – 95).
EN-D
220 Heures de vol.
Bon état général.
Prévoir une révision complète et un changement de suspentage.
Tout petit prix (400€).
Visible sur Annecy, Salève ou Grand-Bornand.

Mantra

Ma partenaire pour la saison 2014 est arrivée hier. Après être passé chez Gradient, Niviuk puis Air-Design, je volerai cette année sous les couleurs d’Ozone en Mantra M6.

A très vite pour les premiers tests en vol.