jeudi 25 octobre 2012

Ploufs d'automne

Samedi 20 Octobre 2012

Une journée d’automne ensoleillée, pas de vent, un passager enthousiaste, un biplace et une montagne.

Et aussi une Go-Pro pour la vidéo ;-)


mardi 28 août 2012

Mont Blanc et réflexions


Je voulais revenir sur la journée de dimanche dernier (Mont Blanc) qui a fait couler beaucoup d’encre sur les forums spécialisés, et qui va probablement continuer à alimenter les discussions pendant les prochaines semaines. Passé l’euphorie du moment, c’est le retour à la réalité. Concernant les vols dans le massif du Mont Blanc, il y aura probablement un avant et un après 19 août 2012. 

Pour en revenir à dimanche dernier, une grande majorité des pilotes a suivi le même itinéraire, évitant la zone R30, évitant la réserve des aiguilles, et faisant attention de ne pas rentrer dans la LTA Franco-Suisse du FL115. Certaines voiles ont survolées le sommet, d’autres sont restées au-dessus de l’aiguille du Brouillard côté Italien. Pour beaucoup donc, le vol est parfaitement légal.

Pour la cinquantaine de pilotes qui se sont posés, effectivement l’atterrissage du Mont Blanc grignote de 300m la limite de R30, et est donc théoriquement interdit. Certains pilotes ont tenté d’obtenir une autorisation auprès de la préfecture qui leur a été refusée. Ceux qui se sont posés au Mont Blanc se basent donc sur la tolérance fragile qui nous est accordée depuis des années pour ce vol. En parlant de tolérance, il ne faut pas oublier que de poser à l’atterrissage du Bois du Boucher en est également une autre, puisque ce terrain est en plein dans R30 et est pourtant utilisé par plusieurs centaines de parapentistes chaque jour.

Mis à part la tolérance, les pilotes posés au Mont Blanc justifient leur infraction par le différend frontalier Franco-Italien. Tous les pilotes s’étant posés sur le versant sud du sommet, ils se sont posés en Italie … pour les Italiens qui estiment que la frontière passe par le sommet.

Tout ça pour vous dire que pour la plupart des pilotes ce jour-là, le vol avait été préparé sérieusement, en prenant en compte les nombreuses interdictions qui existent dans la vallée. Le PGHM avait été prévenu la veille d’une possible affluence au sommet due aux conditions météo et n’a donc pas été surpris.

Mais comme toujours, on parle d’une minorité (quelques voiles) qui se seraient retrouvées sur la mer de glace ou devant les aiguilles de Chamonix, en plein R30. Comportement scandaleux et irrespectueux de quelques pilotes qui risque de coûter cher à l’ensemble de la communauté.

Maintenant le vol de dimanche dernier pose un autre problème, à mon sens bien plus important que le simple aspect réglementaire, c’est celui de la sécurité. Parce que 50 gus posés à 5000m, pour certains en short / basket, on comprend bien que ça peut très mal finir. Dimanche dernier c’était 50, combien serons-nous la prochaine fois, 100, 200 ? Avec toutes les vidéos et les récits qui tournent, l’impression de facilité, les réseaux sociaux qui annoncent une semaine à l’avance les journées fumantes, on peut parier que le nombre de tentatives va augmenter à chaque canicule.

A mon sens c’est surtout cette question qui peut faire peur, et à juste titre, à la FFVL, au PGHM et aux élus locaux. La journée de dimanche a montré que le vol du Mont Blanc n’était plus quelque chose d’anecdotique réservé à une poignée de pilotes. Sommes-nous capables de gérer une affluence sur ce type de vol ? J’imagine que la fédé, les clubs et écoles de Cham, le PGHM et les élus vont devoir travailler sur ce sujet prochainement. Mais si aucune solution n’est trouvée pour assurer la sécurité d’une meute de parapentistes souhaitant atteindre le toit de l’Europe une ou deux fois par an, il est fort à parier que ce vol sera interdit d’une façon ou d’une autre.

Je ne sais plus trop ou j’ai lu que d’une certaine façon, nous avons tous été un peu égoïstes de profiter des conditions de dimanche pour atteindre si facilement son sommet. Nous avons ainsi tous contribué à « tuer » le Mont Blanc en parapente. On peut le regretter mais d’un autre côté, c’est avant tout la formidable évolution de nos machines, le niveau grandissant des pilotes, l’expérience, l’accessibilité des outils météo et le partage de l’information qui ont permis une telle journée. Comme dans toutes les disciplines, les objectifs les plus difficiles d’une époque deviennent les standards de la génération d’après. On trouvera bien d’autres mythes.



lundi 20 août 2012

Au-dessus du Mont Blanc

Dimanche 19 août 2012

Aujourd'hui plus d'une centaine de pilotes ont survolé le toit de l'Europe. Une soixantaine ont posé au sommet. De mémoire de parapentiste, c'est du jamais vu. J'ai eu la chance de participer à l'aventure.

Un vol complètement fou - difficile de trouver des mots pour le décrire - j’espère que les photos permettront de partager quelques fragments ce que l’on a pu ressentir là-haut.

Merci à Seb de m’avoir guidé jusqu’au sommet.

Pour suivre le trajet, déclaration CFD

13h00 - 2900m - Au-dessus de l'aiguillette des Houches. Nous avons décollé à 12h10 de Plan-Praz.

Nous sommes les premiers à tenter la Transition aiguillette / Prarion. Je ne lâche pas mon guide ;-)

13h30 - 2650m - Nous quittons le Prarion pour le col de Tricot.

13h40 - 2800m - L'arête de Tricot.

14h30 - 4600m - Arrivée au col de Miage. Nous basculons sur le côté Italien.

15h00 - 4900m - Sébastien est posé.



15h20 - 5150m - Glacier, dôme et col de Miage.











Retour par le col de Miage.



vendredi 17 août 2012

Dans le ciel d’août

Août a débarqué en forme dans nos montagnes avec un quasi sans-faute jusqu’à maintenant. Du soleil, de l’instabilité et pas trop de vent. Du coup les vols sont nombreux, 25 heures de vol en 15 jours, et le temps libre dispo pour le blog est quasi-nul. Je fais quand même un petit récapitulatif des deux semaines passées histoire de ne pas accumuler un mois de retard.

Les 30 et 31 juillet j’ai échangé ma Pure contre un Takoo2 histoire de me remuscler un peu les bras. Résultats une vache mémorable au col des Annes, un petit cross en biplace sur les Aravis et un vol rando du col des Frêtes avec un Bi sur le dos. Pour le cross en Takoo, il va falloir encore bosser dur.




Le 3 août j’ai pu boucler un triangle de 80km, Planfait, Margeriaz, Revard, Parmelan, ce qui met fin à la série maudite du mois de juillet. Et pourtant je n’attendais pas grand-chose de cette journée vu le Sud-Ouest fort annoncé en altitude, qui finalement n’était pas si fort et permettait de faire la transition Margeriaz - Revard par le col de la Cochette très facilement. J’ai quand même manqué de poser au pied du Semnoz, sauvé de justesse par le thermique de la visitation. Au fait, le Semnoz c’est ma nouvelle bête noire.


Page CFD du vol

Le 4 août je participe à la compétition de Megève qui se déplace à Plaine-Joux pour cause de vent trop fort. C’est une toute petite manche libre dans un cylindre de 6km de rayon, dans des conditions stables, le tout sous un voile de cirrus. Je ne m’en sort pas trop mal pour terminer dans le premier tiers.


Classemement

Le 7 août je boucle 35km du Grand-Bo dans des conditions moisouilles.

Le 11 août je prépare un cross de 120km au départ du Grand-Bo, largement faisable vu les tops conditions. Sauf que je me plante complètement sur la montagne des Auges pour finalement poser à Entremont … après 1H30 de vol … Dur. Je replie pendant que les autres passent à 2500m sur le Lachât de Thônes. Heureusement je remonte rapidement au sommet pour décoller à 15h30 et je pose à Thorens-Glières après 55km, ce qui atténue un peu l’impression d’avoir loupé la journée.


Le 14 août nous avons à nouveau des tops-conditions annoncées sur Annecy. Nico « Top-Gun » en R10 accepte de me prendre sous son aile pour un parcours d’une centaine de km. Déco Planfait, Tournette, Aravis jusqu’à la pointe Percée, retour Parmelan par Sous-Dine puis Semnoz, Banges et retour Talloires. Je n’arrive pas à boucler, posé au pied du Semnoz après 75km. Mais pour une fois je suis assez content de moi, et puis le vol était extra.
J’ai découvert des passages que je n’aurais probablement jamais tentés seul. Vol formateur et plaisant qui booste un peu la progression.


Page CFD du vol

Je vous laisse, il faut que je prépare le WE prochain qui s’annonce fumant avec un Mont-Blanc en ligne de mire pour dimanche. Vivement la fin de la saison que l'on puisse reprendre un rythme normal ... non je déconne ;-)


vendredi 27 juillet 2012

4807

Un grand bravo à mon pote Seb et aux 3 pilotes qui l’ont accompagné hier. 

Poser au sommet du Mont-Blanc : Completed
What’s next ?






jeudi 26 juillet 2012

Une vache de plus

Déco de Planfait hier, 13H30. C’est le festival des fermetures devant le déco, une belle asym à ma gauche, une frontale juste devant. Je transite sur le rocher de Bluffy par le bas et j’ai droit à mon tour à une demi-aile dans les dents. Grosse ambiance.

Il y a 10/15 de nord, un cunimb sur le Jura qui se rapproche et un autre en train de former sur la Maurienne. Je pars pour un classique Roc des Bœufs / Bout du Margeriaz puis retour Annecy en prenant mon temps.

Pas grand-chose à dire pour le trajet aller, si ce n’est les 5 minutes de rodéo passé 2000m au-dessus du Roc. Pour le retour je me place en attente sur le Jullioz en attendant le bon cycle qui me permettra de passer sur le Roc ou sur le Charbon. Mais il ne viendra jamais. A 18H tout s’éteint, je pose après le col de Leschaux.

2 heures et 4 voitures pour rentrer à Talloires, à défaut de performer en vol je progresse en stop.

Trace CFD





mardi 17 juillet 2012

Colombier : 1 Pilote : 0

Le soleil débarque enfin dans nos montagnes et la journée d’hier était annoncée plutôt bonne. Instabilité prononcée jusqu’à 2000m, masse d’air ni trop sèche ni trop humide. Ça change des conditions de ces dernières semaines. Il y a juste ce petit vent du nord, 10kmh à 2000m qui renforcera certainement la brise sur Annecy et dans les Bauges et qu’il faudra gérer.

Je me prépare un parcours permettant de passer les 100km au départ de Planfait, càd un point au sud des bauges sur le pic de la Sauge, retour Annecy et un point sur le Nord Parmelan, ou sur Sous-Dine suivant les conditions. Je rejoins Tam et Sarah à Planfait et on se briefe pour voler ensembles.

Je décolle assez tôt de Planfait, vers 13h20. Les conditions sont excellentes, 20 minutes plus tard je suis à 2000m sur Lanfon pour partir sur le Roc des Bœufs. Sur le Roc, ni voiles ni nuages mais ça fonctionne très bien. Quasiment tout droit jusqu’au Julioz puis sur le Margeriaz. J’arrive au bout du Margeriaz vers 14h50. Ça va vite, très vite, il faut dire que le nord pousse pas mal.

Arrivé au bout du Margeriaz je continue dans mon idée de départ et je file vers le sud sur le pic de la Sauge que j’atteins vers 15h10. Pendant le trajet je me dis que, quand même, le retour par le Colombier, face au vent, face à la brise, avec des Plafs à 2000m sera chaud bouillant. Mais je continue dans mon idée de remonter par le Colombier. J’aurai pu faire un truc plus simple, passer par Chamoux par exemple, mais non. Les 2 premières heures de vol se sont tellement bien passées que je suis invincible, le Colombier pfuuu c’est de la rigolade.

Donc je me lance vers le nord, je ne prends pas le temps d’assurer un minimum de plein sur la Buffaz, et j’arrive à 1300 sur le Colombier, pleine brise, j’essaie d’avancer au deuxième barreau, j’y crois pas je vais poser ici, j’essaie d’avancer, je pose, sanction. Tam est passé à l’Ouest sur le Revard, Sarah est posée.

Je prends le temps de m’injurier en pliant ma voile, déçu de ne pas avoir fait le vol escompté, énervé de cette succession d’erreurs qui ont abouti à ce posé, blasé par les nombreuses heures de galère qui m’attendent pour retrouver ma voiture.

Moralité, ne pas s’engager fleur au fusil dans un passage difficile, encore faut-il être conscient qu’il est difficile. Savoir changer de rythme, modifier ces plans. Savoir être patient aussi, et se méfier comme de la peste de ces moments de confiance qui rendent invincibles.



Trace CFD du vol

Deuxième nuage c'est quoi ?

Pas mal de cross, un peu de compet, quelques vols rando, toujours le même plaisir de voler, été comme hiver, seul ou à plusieurs.

Une fenêtre ouverte sur ma pratique du parapente, pour le plaisir d’écrire, de conserver une trace. Et pour faire partager ces moments de joie, de doute, d’émerveillement, de frustration, de plaisir et de colère qui font partie de la vie des pilotes de vol libre.

Et puis les blogs c’est rigolo, ça occupe le temps quand on en a.