lundi 22 juillet 2013

Photos compétition Samoens

Voici quelques photos prises par un concurrent lors de la première manche de la compétition sport de Samoëns, plus éloquentes qu'une trace GPS.

14h15 en sortie de décollage à Samoëns. Je suis en bas à gauche de la photo (aile blanche). L'idée ici est de prendre de l'altitude pour transiter confortablement sur le Criou, de l'autre côté de la vallée.

15h sur le Criou. C'est le moment bien galère du vol. L'objectif est de monter pour être correctement placé à l'ouverture du start. Le partage de l'espace avec des dizaines d'autres pilotes ne simplifie pas les choses.

15h35 sur la Bourgeoise. Je suis sur la photo au premier plan. Notre petit groupe de poursuivants monte rapidement aux nuages pour rejoindre Morzine qui se trouve de l'autre côté de la ligne de crête. Nous sommes en retard d'environ 20 minutes sur les premiers.

15h45, transition aux nuages jusqu'à Morzine. L'objectif dans cette phase est de choisir au mieux son régime de vol et son positionnement dans la masse d'air pour atteindre la balise le plus rapidement possible et le plus haut possible. Sachant qu'en règle générale, plus on va vite dans une transition, plus on arrive bas.

16h20 sur Ressachaux. Nous devons grimper pour repasser au-dessus des reliefs qui nous séparent de Samoëns. Nous nous maintenons en l'air grâce à l'appui dynamique de la brise mais, faute de thermique en basse couche, nous sommes incapables de monter au-delà de 1800m.

Quelques pilotes réussissent tout de même à passer le piège des basses couches. Pour les autres, ce sera atterrissage à Morzine.

vendredi 19 juillet 2013

Compétition Sport Samoëns – Manche 2

Dimanche 14 juillet 2013

C’est l’histoire d’un pilote qui a bien failli faire un tas au déco, qui finalement s’en sort et fait le start avec "juste" 20 minutes de retard.

Revenu sur le Criou il se dit que la route la plus directe pour faire B2 est de passer par la pointe de Tuet. Alors il se jette sur le Tuet avec d’autres pilotes qui ont eu la même idée et tout le monde se fait démonter.

Revenu sur le Criou il décide que c’est trop risqué de claquer B3 et B4 dans la foulée. Alors entre chaque balise il préfère revenir sur le Criou pendant que ses camarades enchaînent les deux sans problème.

Pour faire B6 (les Carroz) il décide que c’est plus sûr de passer par le déco de Samoens plutôt que de se jeter sur l’arête qui offre la route la plus directe. Alors il fait à nouveau un plein sur le Criou (si vous avez bien compté c’est juste la 5ème remontée au Criou, qu’on ne me parle plus de ce caillou jusqu’à l’année prochaine voir celle d’après).

Arrivé bas sous le déco de Samoëns il s’accroche pendant 30 minutes, remonte sur la tête des Saix, claque B6, B7 et fait le goal au troisième barreau.

Il est très content d’avoir bouclé le parcours, mais puisque 29 autres pilotes sont également très contents d’avoir bouclé et que 16 ont été plus rapides que lui, il termine à la 17ème place.

Accélère petit scarabée, mais n'oublie pas de boucler.


lundi 15 juillet 2013

Compétition Sport Samoëns – Manche 1

Samedi 13 Juillet 2013 

Tout vient à point à qui sait attendre. Ou pas. 

Une course au but de 52km est lancée. La manche est séduisante: Start au Criou, la Bourgeoise, Morzine, tête des Saix, Morillon. J’ai hâte de découvrir ce terrain de jeu que je ne connais pas. 


Ouverture des décollages à 14H pour un start sur le Criou à 15H. Je décolle à 14h15, plaf facile au-dessus du déco et go sur le Criou. Je raccroche, je galère une éternité pour atteindre une altitude raisonnable et je passe le start avec 25 minutes de retard. La remontée au Criou au milieu de soixante pilotes déchaînés m’a séché, je commence la course avec la jauge de mana à zéro.

Je profite du cheminement facile aux nuages entre B1 (Bourgeoise) et B2 (Morzine) pour me recharger. Grâce au joker Pom’Potes je retrouve environ 50% de mes capacités, bien mais pas suffisant pour affronter la suite.

La suite c’est l’arrête de Ressachaux, passage obligé pour tous les compétiteurs encore en vol. Nous devons être une quarantaine de voiles à se partager l’appui dynamique de l’arête à 1800m. Impossible de monter au-dessus. Après 40 minutes de galère je décide de quitter l’arête avec un groupe d’une quinzaine de voiles pour tenter ma chance du côté de la pointe de Nyon.

La pointe de Nyon c’était la bonne idée de la journée … pour les pilotes restés sur Ressachaux ;-). L’espace créé par le départ de notre petit groupe permet à une dizaine de voiles de sortir et de regagner Samoëns. Pour ma part je reste 45 minutes sur Nyon, je n’arrive même pas à maintenir mon altitude et je repars finalement sur Ressachaux.

Encore 20 minutes à radasser et je lâche l’affaire, il est déjà tard, posé Morzine.

Résultat presque 4 heures de vol pour 20 malheureux kilomètres, 31ème place en classement sport. Bof.

jeudi 11 juillet 2013

Compétition Sport La Clusaz – Manche 2

Dimanche 7 Juin 2013 



La cata ...

Les conditions semblent meilleures que la veille avec une instabilité plus prononcée et des plafonds un peu plus hauts. La manche semble plus facile également, B1 au col des Annes, B2 sur la montagne de Sulens et B3 sur la pointe d’Almet. Je me dis (à tort) que la manche du jour va se jouer sur la vitesse.

Le départ est à 14h15. Je décolle à 13h30 pour être à l’heure au start qui se trouve à 5km du déco. L’extraction dans la grappe est laborieuse et beaucoup de pilotes se posent avant même d’avoir pu passer le start.

Le départ est enfin lancé après 20 minutes d’attente aux nuages et le groupe prend directement la direction du col des Annes. Moi qui pensais passer par les Aravis avant de plonger sur le col, je vais finalement suivre la meute.

Arrivé au col des Annes en basses couches, les conditions sont turbulentes mais les thermiques sont là. Je remonte aux nuages, passe B1 et hésite sur la route à suivre pour rejoindre B2. Le groupe de tête part en direction du lac des Confins, j’ai peur de raccrocher trop bas en les suivant. Je pense passer par le Danay, hésite, reprend la route du lac des confins, et finalement bifurque sur les Aravis.

C’était la pire option. Les Aravis sont à l’ombre et ne portent pas du tout. J’arrive sur les dalles du lac des confins très bas, je me pose avec 15 autres pilotes. Course terminée après 30 petites minutes.



Le debrief

  • Je pensais que la manche se jouerait sur la vitesse, pas du tout. Seuls 10 pilotes bouclent, soit 4 de moins que la veille. Il aurait fallu le comprendre beaucoup plus tôt et assurer la distance avant tout. 
  • Après B1 je passe les premières minutes de transition à hésiter entre 3 options. A l’arrivée cette non-décision me fait perdre au moins 50 mètres. 
  • Je me jette sur les Aravis alors que la chaîne est à l’ombre (sic). 

Globalement je passe la manche à subir par manque d’anticipation. On va mettre tout ça sur le compte de la fatigue, 3 jours de vol consécutifs et 3 (très) courtes nuits n’aident pas à décoller frais et dispo.

Résultats

43ème de la manche en classement sport ce qui me fais chuter à la 20ème position au général. J'espère faire mieux à Samoëns.

Compétition Sport La Clusaz – Manche 1

Samedi 6 juillet 2013


Journée ensoleillée, instabilité et nord faible en altitude. Les conditions sont très bonnes, il manque encore quelques centaines de mètres de plafond pour qu’elles soient parfaites. Une course au but de 56km est lancée du crêt du Loup. Au programme : un aller-retour sur les Aravis, une balise à Thônes, une autre au Grand-Bornand et un goal à la Clusaz.


Je décolle à 14h10 pour un start au lac des confins à 14h30. Je rejoins la grappe au start juste à temps, quelques secondes avant le départ. Je fais B1 (lac des confins) et une bonne partie du trajet vers B2 (arrête de Manigod) dans le groupe de tête. Mais je galère un peu sur Merdassier et  le gros du peloton me rattrape. Le retour sur le Danay se fait très rapidement, B3 est claqué vers 15h30.


La première partie « facile » de la manche est terminée, on attaque maintenant le passage délicat. L’idée est de rejoindre Thônes en longeant les crêtes de Beauregard et Vaunessin en basses couches et face à la brise. Arrivé à Thônes je perds énormément de temps à essayer de monter au-dessus des bois du Mont avant de me résoudre à claquer B3 et repartir vers le nord  par le bas.

Je refais un plein sur le plateau de Beauregard et me lance dans une transition désastreuse vers le Danay qui me vaudra un point bas au-dessus de St-Jean-de-Sixt. Je perds à nouveau du temps sur le Danay à essayer de monter dans la grappe. Mais ça ne monte pas et les cycles sont de moins en moins convaincants.


Finalement je me lance bas sur les pentes du Lachat du Grand-Bornand. Je passe en mode gratteur et zérote le long des pentes avant de m’accrocher à un thermique anémique. Avec un gain de 10 mètres par minute la remontée prend du temps mais je finis par rejoindre le roc des Arces. Ensuite c’est du facile, le thermique me propulse à 2200m, je claque B4 (Lachat du Grand Bornand) et fonce vers le goal à la Clusaz.

Je termine 13eme en classement open, 9eme en classement sport. Nous sommes 14 à boucler cette manche.


mardi 2 juillet 2013

Compétition Sport Revard

Enfin une manche de validée (sur une dizaine d’inscriptions), la compétition Vol’Aix du Revard organisée par le club « entre ciel et terre » est maintenue malgré le sud fort en altitude et un risque d’orage en fin de journée. Finalement seule la manche de samedi est lancée, le vent soutenu et une stabilité importante dimanche ne permettant pas de poursuivre la compétition.

Samedi 15 Juin 2013 

Une manche en temps mini d’une cinquantaine de kilomètres est lancée entre le Sire et Bange, avec quelques balises en plaine. Vu les tops conditions qui ne demandent qu’à se dégrader, nous sommes déjà une bonne dizaine prêts sur le déco en attendant l’ouverture de la fenêtre à 14h15. Je décolle à 14h16 et monte directement à 1900m.



Je pars faire le start en plaine dans la foulée avec 4 autres voiles pour profiter des conditions ensoleillées. Raté. Arrivé au start le GPS ne valide pas la balise. J’ai oublié de modifier l’heure d’ouverture de la manche et je me retrouve bloqué sans pouvoir passer les balises manuellement. Okaayyy ça commence bien. On respire un bon coup, on retourne au-dessus du déco tout en modifiant la route à la main pour avancer l’heure du start, on se reconcentre, et on y retourne avec 30 minutes de retard. Voilà ça c’est fait.

Passé le start les conditions sont encore franchement bonnes et permettent d’enchaîner le parcours très rapidement. Les 5 premières balises et les premiers 25km sont validés en 40 minutes avec une grosse moyenne de 37kmh, deux thermiques et de la pure glisse au 2eme barreau.



Arrivé sur Bange on serre le frein à main. Une bonne partie du relief est passé à l’ombre et une vingtaine de voiles ratissent les basses couches. Je passe en mode survie et m’accroche aux cailloux pendant 40 minutes avant de trouver une solution pour remonter au-dessus de la crête, le temps d’une éclaircie. La plupart des pilotes sont déjà posés.

Nous ne sommes que 2 pilotes à raccrocher le Revard sous un ciel bâché, un rideau de pluie sur Chambéry menace de couper notre trajectoire. L’IP6 devant moi fait demi-tour, je continue d’avancer sur 1 km avant l’arrêt de la manche. Je pose sous les premières gouttes.

A ma grande surprise je termine premier de la manche, pensant que quelques pilotes avaient pu boucler avant la pluie. Content content. Gros coup de bol ou bonne maîtrise, attendons les prochains résultats pour le savoir ;-)

Résultats ici



dimanche 9 juin 2013

Cache cache avec les orages

ORAGE 
n. m. 
Perturbation atmosphérique, ordinairement de peu de durée, qui se manifeste par un vent impétueux, de la pluie ou de la grêle, des éclairs et du tonnerre. 

Vendredi 7 juin 2013

Après un mois de pluie – neige – bise quelques rayons de soleil percent enfin dans nos montagnes. L’atmosphère est encore humide et très instable, le ciel cotonneux du matin devient menaçant dès le milieu de l’après-midi. Pour voler en ce moment, pas trop le choix, il faut faire avec les orages, si possible décoller tôt et scruter le ciel en permanence.


Pour décoller tôt je choisis le site de Marlens, choix à revoir puisque je ne décolle qu’à 11h40, les pilotes partis de Méruz transitant déjà sur la dent de Cons. Pour le reste c’est une extraction classique de Marlens, teigneuse et laborieuse, et j’ai besoin d’une bonne heure pour atteindre 2200m sur le Charvin. 12h40, je me dirige au sud vers la dent d’Arclusaz, les cumulus sont déjà gros.


13h40 sur la dent d’Arclusaz, j’ai avalé les 28 premiers kilomètres en une heure. Les conditions se sont dégradées très vite, l’écran de mon masque est tacheté de gouttes, le ciel est noir dans les Bauges, un mur de pluie masque le Trélod. Je décide de partir vers le sud ou le ciel est encore bleu et les reliefs au soleil, en espérant trouver une solution pour rentrer à Marlens.

En chemin je ratte la transition sur les faces Ouest de la Buffaz et perds 35 minutes dans les basses couches d’Aillon-le-Jeune. Le pic de la Sauge que je survole vers 15h15 offre un beau panorama de la situation. Les Bauges sont dans le noir, les filaments de l’enclume commencent à voiler une partie du ciel. Un Cunimb se dégage nettement sur les Aravis. Le Sud et l’Est sont dégagés pour le moment, aucun signe d’orage sur Belledone ou la Chartreuse.


Seul au milieu du vaste tribunal qu'un ciel de tempête lui compose, ce pilote dispute son courrier à trois divinités élémentaires, la montagne, la mer et l'orage.
Terre des hommes - Antoine de Saint-Exupéry 

Je décide de traverser la combe de Savoie pour me mettre à l’abri à Chamoux, sachant qu’un retour vers le nord sera toujours possible par Grand Arc.


15h40, je rejoins deux autres voiles à Chamoux. Le ciel commence à s’éclaircir dans les Bauges, les cunimbs se dégonflent et sont chassés vers l’Est.

Un itinéraire se dessine pour rejoindre Ugine, je gagne la crête du Grand Arc et avance vers le Nord. Passé Alberville les reliefs sont à l’ombre des cirrus laissés par les orages. La convection est coupée et je pose à Marthod à 17h25.


78km non bouclé, au niveau CFD ce n’est pas terrible. L’intérêt de ce vol n’est pas la distance et encore moins la vitesse. L’intérêt c’est ce jeu de stratégie qui oblige le pilote à observer, analyser et décider, pour continuer son vol tout en conservant le contrôle, sans jamais s’enfermer dans une situation dangereuse. Un jeu dans lequel il est interdit de perdre ;-)

Déclaration CFD ici.

vendredi 31 mai 2013

Salève du soir espoir

Jeudi 30 mai 2013

En ce moment vous l’aurez compris, ça ne vole pas. Et quand ça ne vole pas, moi, je vole au Salève.

Voile dans le coffre, un petit crochet par le déco des Crêts après le boulot, un petit vol, atterrissage à côté de la voiture et je suis rentré à la maison pour le dîner ;-)

Le Salève ce n’est pas le paradis des crosseurs, loin de là. C’est surtout celui des acrobates. Mais profiter seul du site le soir, à 15 minutes de la maison, c’est quand même drôlement chouette.

La pointe Nord-Est du Salève, Annemasse au fond

Extrémité Sud-Ouest, direction Cruseilles

Je travaille ici, dans la lumière

Genève

dimanche 26 mai 2013

Salève hivernal

Dimanche 26 mai 2013

4 degrés au déco et chemins forestiers enneigés.
45 minutes volées sur le Salève aujourd’hui dans du tout petit, tout juste de quoi reposer aux Crêts.

Vu la saison c’est toujours bon à prendre.


jeudi 16 mai 2013

Cime et ciel à l’envers

Samedi 11 mai 2013

La compétition du Revard est annulée pour cause de météo automnale.
Je rejoins les VeV à Doussard pour une journée SIV avec Cime et Ciel.

Programme standard en Pure sur 4 vols arrachés entre les averses.

mardi 14 mai 2013

112

Mercredi 8 Mai 2013

RDV à 10H à Marlens avec les VeV. Nous ne manquons pas de fusibles vu l’encombrement au déco.

La convection se met en marche tranquillement. Décollage 11h20, il me faudra une trentaine de minutes avant de me décider de basculer bas sur le Charvin. Passé la basse couche ou je galère encore une quinzaine de minutes, la montée sur les faces Est du Charvin est plutôt cool, thermiques généreux et bien construits, plutôt étonnant vu l’heure et le lieu.

A 12h15 nous sommes à 2300m au-dessus du Charvin, environ 10km/h de sud, ciel bleu légèrement voilé. Nous partons sur la dent de Cons avec Fredo, Mathias et Laurent. Goooooooo !

La dent de Cons ne me pose pas de problème. Je raccroche haut et la masse d’air est balisée par un groupe de 5 voiles. Je quitte la dent à 2400m vers 12h50, direction le parc à mouton et les faces Est des Bauges. Le ciel commence à se voiler, Mathias et Laurent sont très bas sous la dent. Pas de nouvelles de Fredo.

Passé le parc à mouton, le voile qui s’épaissit ne donne pas envie de goûter aux basses couches. Je lâche le deuxième barreau et passe en mode conservateur. 10 minutes à gratter le caillou me permettent de repasser au-dessus de la crête que je ne quitterai plus jusqu’à la dent d’Arclusaz. Mathias et Laurent sont posés au pied de la dent de Cons, toujours pas de nouvelles de Fredo.

Le passage de l’Arclusaz est chaud. Je me fais tabasser au-dessus de la crête, je perds 500m je ne sais pas trop comment, pour finalement remonter lentement sur la face Ouest. Je perds à nouveau 20 minutes avant de transiter à 2200m vers le Charvet.

Charvet puis Savoyarde sont enchaînés rapidement en basses couches. Je navigue tranquillement entre 1200 et 1500m, vent quasi-nul. Une petite pompe sur la Savoyarde me remonte à 1800m. Il est 14h40 et je vole depuis plus de 3 heures pour 45 malheureux kilomètres faces au vent. Cap au nord, retour Annecy c’est parti.

C’est finalement le secteur sud du Pic de la Sauges qui ne voudra pas de moi aujourd’hui. Asym à gauche sans prévenir, asym à droite et 3/4 de vrille à plat. Je fais ce que je peux pour me sortir de là, perds à nouveau 500m et me retrouve à gratter la face Ouest. Heureusement je ressors rapidement à 2300m pour continuer le voyage.

Il est 15h, je raccroche un wagon de 4/5 voiles direction Annecy. La remontée des Bauges est royale, les plafs sont haut et le sud pousse fort dans le dos. Les 40 kilomètres qui séparent la Sauge à Planfait sont avalés en moins d’une heure. Arrivé au-dessus du Colombier j’apprends que Fredo est sur l’Arclusaz.

Je retrouve la meute Annecienne sur le déco de Planfait sous la grisaille d’un voile d’alto-truc. Malgré l’absence de soleil la convection fonctionne toujours et me permet de trouver un plafond à 2200m sur la dent de Lanfon.

Il est 16h20, il fait gris et je suis à 15km de mon but à Marlens. Deux solutions s’offrent à moi : assurer le retour sur Marlens pour boucler 95km ou tenter une balise au Nord du Parmelan pour passer les 100km avec un pronostic retour nettement plus engagé. Je décide d’être joueur cette fois-ci. Gooooo sur le Parmelan.

L’AR sur le Parmelan ne pose aucun problème hormis la pluie qui s’invite à la fête. J’arrive encore à monter à 1900m sur le Lanfonnet, la grisaille devient de plus en plus foncée, il est 16h45. J’ai peu d’espoir de revoir le soleil aujourd’hui et décide de tenter le retour sur Marlens par la Tournette et le Crêt des Mouches.

Les faces Ouest ne donnent absolument rien. Je ressors à moins de 1000m sur Faverges et tente d’avancer le plus loin possible vers l’Est. La masse d’air n’est pas porteuse et malgré la brise dans le dos je suis forcé de poser entre Faverges et Marlens.

Posé à 17h25 après 6 heures de vol et 112km en triangle. J’ai peur que le vol ne soit pas bouclé. Finalement il l’est et c’est tant mieux. Mathias et Laurent me ramènent à Doussard, Fredo a posé à Albertville.

Vol très varié, quelques changements de rythme dus aux passages de voiles nuageux, une première partie franchement douloureuse qui me sèche pour le reste du vol, une remontée des Bauges royale accroché au wagon, un goal sous la pluie.



Pour la petite analyse : En vol je n’ai clairement pas joué la montre en prenant un rythme volontairement conservateur, mon but n’étant pas de faire une bonne moyenne mais plutôt de m’économiser sur un vol long et exigeant.

Mais sans parler d’accélérateur ou d’optimisation des Vz, je perds du temps sur des erreurs d’analyse. En vrac :

  • 15 minutes de perdues sur Marlens ou j’essaie de gagner quelques mètres en vain. Finalement je transite bas sur les faces Est du Charvin, et ça fonctionne très bien. 
  • 10 minutes de perdues sur la dent d’Arclusaz à zoner au-dessus de la crête avant de me résoudre à transiter. Et ça fonctionne très bien. 
  • Je me fais bêtement piéger par le Venturi de plusieurs cols, forcé d’accélérer et de perdre du gaz… qu’il faut ensuite récupérer. 
  • Je cherche à monter sur le retour des Bauges alors que je suis déjà très haut et vent dans le dos. 
Probablement une quarantaine de minutes à gagner facilement en améliorant les choix de placement et en accélérant les décisions.

La météo nous annonce 12 jours de pluie, on va pouvoir se reposer.

Déclaration CFD ici.

vendredi 19 avril 2013

Printemps fumant

16 - 17 avril 2013

Vu les tops conditions annoncées pour cette semaine et mon crédit congé qu’il reste à épuiser, je me consacre exclusivement au vol mardi et mercredi. Et pour une fois j’ai vu juste, les deux journées sont fumantes.

Je ne m’attarderai pas sur le vol de mercredi, déco de Marlens à … 13H ! Suivi d’un point sur le Charvin à 2300m, malheureusement trop occupé à ne pas me prendre la voile dans les dents pour profiter pleinement des Aravis et du massif du Mont-Blanc (et encore moins sortir l’appareil photo).

Pour mon baptême sur la dent de Cons je vole comme une autruche, j’accélère quand il faut assurer, j’avance quand il faut faire demi-tour et je me retrouve sous le vent de tout à 200m sol. Posé Albertville, marche, stop et bus Crolard pendant que les potes là-haut bouclent le tour des Bauges.

2400 face à la Tournette

Heureusement que je fais un beau vol mardi avec Nico. Après avoir passé la matinée à essayer de monter au Grand Bo sans y parvenir (télésiège arrêté, coulées, tout ça) nous nous rabattons finalement sur Planfait pour décoller vers 13h20.

Les conditions sont excellentes, instables en basse couche, gros plaf, pas de vent, cums joufflus mais pas trop, thermiques forts mais bien construits, le top du top. La montée aux dents est une formalité, la montée au Roc des Bœufs aussi, le Margeriaz je vais tout droit. Nous raccrochons Bange par le col de la Cochette.

Je retrouve Nico sur Bange et nous coinçons un moment à 1500m avant de nous jeter sur le Semnoz. Nous accrochons assez bas vers 1000m, et nous grattons les arbres une dizaine de minutes avant de sortir. Vu les voiles qui nous passent au-dessus, un peu de patience sur Bange aurait été profitable.

Au nuage, verticale Leschaux

Je fais un gros plaf en milieu de vallée sur le col de Leschaux avant de partir directement vers les dents en observant Nico se bagarrer à 1000m au-dessus de Duingt. Je raccroche au sommet des dents et pars faire une balise au nord du Parmelan avant de retourner me poser à Talloires. Entre temps je me fais manger par le nuage du Parmelan qui m’attrape à 2500m pour me relâcher 200m plus haut. Manque d’attention, punition.

Vallée de Thones

Je pose après 85 km en triangle et Nico me rejoint 15 minutes plus tard avec la même trace.


Vitesse moyenne légèrement inférieure à 22km/h. Si je retire les 10 minutes perdues à gratter le Semnoz on arrive à un petit 23km/h. Si je retire les 20 minutes sur le Roc avant de passer la première ligne on obtient 25km/h. Je garde ces chiffres en tête pour les comparer aux prochains vols.
Cette année je vais essayer d’aller plus vite, et si possible sans oublier d’aller loin.



jeudi 4 avril 2013

Cross dans la brume

Mercredi 3 avril 2013

Déco de Planf vers 13h45 avec Seb en UP Trango. Instabilité importante en basses couches, plafonds autour de 1700m en début d’après-midi et beaucoup d’humidité.


Première partie de vol dans du coton à l’ombre de la masse nuageuse. Les thermiques sont bien présents mais atténués. La dent de Lanfon est dans le nuage, nous partons à 1600m vers le Roc des Bœufs poussés par un petit Nord. Malheureusement la moitié sud du Roc est plongée dans les nuages. La porte des Bauges est fermée.

Retour à la Forclaz face au vent vers 15H, Lanfon puis Veyrier. Les nuages commencent à laisser un peu de place au soleil pour une seconde partie de vol beaucoup plus violente, ambiance thermique de printemps sous le vent. Je remonte vent dans le nez les faces Ouest du Parmelan puis retourne me poser à Planfait … toujours face au vent qui a eu la bonne idée de passer sud.


46km dans les nuages, petits plafs et face au vent. Premier « vrai » cross de la saison pour moi, modeste mais intéressant, en espérant que le diesel monte en puissance pour la suite.


vendredi 29 mars 2013

Vol de reprise

Mercredi 27 mars 213

Premier vol en Pure depuis plus de 6 mois.

2h40 pour 25km (belle perf ;-) ) et un petit tour du bocal Annécien.
Ce n’est pas le vol du siècle, du sud fort en altitude et des thermiques hachés plus bas pour une reprise en main assez violente.

Mais je crois bien que la saison commence enfin !




mercredi 2 janvier 2013

La compétition en image

Ce n’est pas notre habitude de balancer du lien vidéo ici, mais celle-ci fera exception.

Voici donc un reportage sur le parapente, plus exactement sur la compétition en parapente, diffusé par TV5 Monde samedi dernier. Une approche permettant d’aborder les aspects techniques, stratégiques et émotionnels, de présenter le parapente de haut-niveau dans sa complexité et dans l’engagement qu’il demande, et le tout d’une grande justesse.

Si vous avez 25 minutes devant vous, amis volants, vous vous reconnaîtrez probablement quelque soit votre niveau. Amis terriens, ce film vous aidera à comprendre ce qui se passe dans nos têtes quand nous sommes en l’air, et vous donnera peut-être l’envie de nous rejoindre.


Lien vidéo : http://youtu.be/zOkxGSaJFy4

mardi 1 janvier 2013

Bonne année 2013

Six mois passés à observer le soleil, les nuages, les oiseaux, les feuilles, chaque jour, chaque heure de la journée, accrochés aux bulletins météos, sur google-earth et les traces CFD, se lever tôt pour bosser et être à l’heure sur les déco, le plan de vol dans la tête, fin prêt. 

Et décoller, se laisser bercer encore une fois, glisser, rebondir et se laisser porter, jouer avec le vent, le défier parfois aussi, percer cette foutue inversion, accélérer encore et toujours, observer, imaginer, garder cette voile ouverte, trembler et se ressaisir, contempler et accepter. 

Et parfois, quand tout s’équilibre parfaitement, savoir profiter de ces moments uniques ou la machine disparaît pour laisser toute sa place au vol et au voyage. 

Plus que quelques semaines à patienter et on repart pour une nouvelle saison. 

On vous souhaite à tous une excellente année 2013.